«Baisse de la fertilité masculine: des polluants chimiques qui imitent les hormones en cause.
Enquête sur les imposteurs endocriniens (...) Marc Germond, c'est l'homme providentiel
des couples stériles, responsable de l'unité de médecine de la reproduction au département de gynécologie obstétrique du CHUV, il est bien placé pour observer la baisse de la quantité
et de la qualité des spermatozoïdes qui frappe les hommes partout dans le monde, y compris
en Suisse. Il nous explique: «Actuellement, je ne crois pas que l'on puisse affirmer qu'il y ait une
diminution de la fertilité masculine. Les gens continuent à avoir des enfants, mais l'on a surtout
des possibilités de traitement qui vont beaucoup plus loin qu'auparavant. Par contre, ce que
l'on a constaté, c'est une diminution énorme du nombre de spermatozoïdes par millilitres.
Les normes de l'OMS ont montré une diminution de 40 à 20 millions en nombre, ce qui est
absolument énorme, en une vingtaine d'années. Et cela va probablement continuer à diminuer.»
«Poursuivre d'urgence la recherche : au total, la question d'une éventuelle
baisse de la fertilité de l'homme demeure sans réponse à ce jour et le débat
sur les modifications temporelles de la qualité du sperme continue. Cependant,
la conjonction d'études indiquant de nombreuses anomalies de la reproduction
observées chez le mâle dans diverses espèces sauvages et les résultats d'études
épidémiologiques (ne souffrant pas de biais majeurs) objectivant des variations
géographiques ou temporelles notables de la qualité du sperme humain ainsi que
l'augmentation de la fréquence du cancer du testicule sont de sérieux lanceurs d'alerte.»
Extrait : Le Figaro, 11/12/2012.
Quels ont été les résultats d’études récentes réalisées sur la stérilité? Quid de la pollution hormonale? Quel est son impact sur la fertilité? Comment accompagner les personnes stériles dans leur deuil de fausses couches à répétition, dans leur deuil d’un enfant biologique imaginé, dans leur deuil d’un enfant «idéal»? Quelles sont les problématiques de la relation entre un couple stérile et un enfant qu’elle a pu adopter? Les futurs adoptants seraient-ils ouverts à une étude pour mieux cibler les dynamiques spécifiques? Comment se fait-il que de nombreuses personnes stériles redeviennent fertiles après avoir adopté? Ces couples seraient-ils prêts à aider des enfants de l’ASE en se proposant comme famille d’accueil à court ou moyen terme?