13/12/2013

QUESTION #4 : Pourquoi des femmes sont-elles forcées d’abandonner leur bébé?


"Je recherche mon fils depuis 1967, date à laquelle il est né, 
déclaré sous X, à la suite d'un viol commis sur moi 
par deux ignobles individus. J'avais 16 ans et demi à l'époque."
  
"Fréquentant un jeune homme, je me suis retrouvée enceinte. 
D'origine algérienne, ceci était inconcevable dans mon entourage familial. 
Ma mère et ma sœur m'ont obligée à accoucher "sous X", sans me laisser 
le temps de réfléchir. Il ne fallait absolument pas que mon père apprenne 
la situation, parce qu'on me disait qu'il m'aurait tué ainsi que l'enfant."
  
"J'ai donné naissance le 19 avril 1999 à enfant que j'ai dû abandonner 
car mon ami de l'époque, étranger lui aussi comme moi, m'y a forcé, 
sous la menace, j'avais trop peur de lui, ma situation était très dure 
sans papier, ni logement, ni travail, ni argent, j'avais 17 ans alors. 
Je ne sais plus sous quel terme j'ai abandonné mon enfant, 
ces mots me font mal dans mon ventre dans mon cœur et dans ma tête, 
mon bébé, mon petit, j'ai si souvent pleuré pour toi."  
Extraits: blog «Les mères de l’ombre» 
http://amo33.free.fr/accueil.htm  

«Parmi les femmes qui ont abandonné leur enfant, moins de 1% l’a fait volontairement.» (Adam Pertman) Qui sont ces femmes? Certaines ont vécu des situations de viols et d'agressions (lien chiffres France). Elles ont manqué de soutien puisqu’elles ont été obligées d’abandonner. On s’inquiète des conséquences du syndrome d'alcoolisation fœtale mais pourquoi aucune étude ne remonte jamais plus en amont? Comment arrive-t-on à une grossesse forcée et à un abandon? Le système juridique est-il efficace à l’égard des violeurs? A qui profite la vulnérabilité et la précarité de ces femmes? Comment le système français accompagne-t-il ces femmes qui ne veulent pas abandonner? Et un accompagnement en pré et post-abandon pour les rares qui veulent délibérément abandonner leur bébé? En dehors d’un cadre de violence (avec enquête pour savoir s’il y a eu viol ou violences sexuelles), une forme de subsidiarité est-elle envisageable, au cas où le géniteur voudrait lui-même s’occuper de son enfant biologique? Enfin pour les mères qui refusent d’abandonner: grâce à un test ADN rapide, la paternité devrait être confirmée, impliquant le versement d’une pension de survie pour l’enfant de la part des pères biologiques ayant tenté de refuser leur paternité.